lundi 15 juillet 2013

Mariage pour tous

Image du film "Tous les papas ne font pas pipi debout"
Il y a quelques temps, en France, une loi est passée. Cette loi donne le droit aux couples homosexuels de se marier et d'adopter (adoption plénière). Mon but n'est pas de critiquer cette loi, ni de ré-ouvrir un débat qui a duré assez longtemps. Je voudrais seulement en profiter pour donner ma vision de la famille et de l'adoption.

Jusqu'à récemment, un couple marié devait être composé de deux personnes de sexe différent ayant des relations sexuelles, car on considérait que les parents et les géniteurs devaient être les même personnes. Les familles ne répondant pas à ce schéma existaient déjà, mais elles étaient considérées comme des "familles de seconde main".

Si le mariage homosexuel est aujourd'hui autorisé, c'est que la vision de la famille a changé. Ce qui était autrefois mal vu est maintenant une famille comme une autre. Il n'est plus nécessaire ni d'être les géniteurs de son enfant, ni même d'en avoir l'air. C'est sans doute une avancée. Après tout, le fait est qu'il arrive à différentes occasions que les géniteurs ne puissent, ou ne veulent, pas prendre en charge leurs enfants : divorce, décès, mauvais traitement, incapacité financière ou mentale... On ne peut que souhaiter la prise en charge de ces enfants par d'autres personnes.

À partir du moment où l'on sépare le rôle de géniteur du rôle d'éducateur, je ne comprends pas pourquoi on considérerait que seuls les couples de deux personnes ayant des relations sexuelles peuvent être parents
Si une femme décède à la naissance de son enfant, et que son mari va ensuite vivre chez sa sœur (la sœur de l'homme). Pourquoi cette dernière ne pourrait-elle pas être la mère de l'enfant ? Le fait que ses parents ne couchent pas ensemble nuit-il à son épanouissement ?
Même question si une femme divorce et va vivre avec une amie (elles ne sont pas lesbiennes) ?
Situons-nous dans l'univers de la série Friends : plusieurs amis très proches vivent ensemble. Serait-ce dévastateur pour Emma (la fille de Ross et Rachelle) si elle pouvait être élevée par les quatre autres dans le cas où ses parents biologiques venaient à disparaitre ? (adoption en groupe)

Il faut simplement que l'État sache que tel enfant sera élevé par telles personnes. Il faut bien entendu vérifier que ces personnes sont aptes à l'élever, mais en ne s'inquiétant pas de savoir si elles couchent ensemble, si elles sont deux, si... simplement : lui offrent-elles un environnement favorable à son épanouissement ?

Quant au mariage en tant que contrat d'amour, je trouve cela ridicule. La loi n'a pas à se mêler de la vie sentimentale des gens. Encore moins s'il s'agit de pseudo-valider des sentiments.

Le mariage en tant que contrat de fécondité est guère mieux. La fécondation ne dépend d'aucun contrat ni cérémonie. C'est la conséquence d'un acte. L'adoption automatique des géniteurs, si ceux-ci ont tout deux désiré l'enfant, est une question différente. Il ne s'agit plus d'un contrat certifiant leur fécondité, mais d'un contrat d'adoption par avance pour les enfants qui naitront de leurs copulations.

Les autres éléments du droit relatifs au mariage, tel que le droit de succession ou les rentes, peuvent être réglés par d'autre types de contrats, plus spécifique. Il est tout de même étonnant que l'on ne puisse obtenir certains droits qu'avec une personnes que l'on aime et avec laquelle on a des relations sexuelles.

En résumé, je souhaiterais laisser l'amour et la sexualité en dehors du droit, et régler les problèmes administratifs relatifs à la famille et à l'adoption avec de "vrais" contrats.

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